Ai vu KTL et la soirée du dimanche.
première fois que je vois un concert de drone-noise et KTL semblait un bon exemple du genre. C'est une drôle d'expérience. Question visuelle, c'était aussi minimaliste que la musique. Peter Rehberg à gauche sur son ordi et Stephen O'Malley (Sun O)))) à droite avec sa guitare, plongés dans une pénombre bleutée. Rien d'autre.
Ce dimanche, il y avait des orfèvres du son, dont Martin Neukom et Goran Vejvoda explorent les capacités spatiales. David Chiesa improvise une musique acousmatique. Ben Frost a joué en intégralité son album By The Throat (en écoute sur son bandcamp). La musique de ce dernier était peut-être la plus accessible car la seule à conserver des notions de rythme et de mélodie. Sa prestation était intense. Le son puissant et néanmoins nuancé.
La grande force de ce festival, à mon avis, l"acoustique. Des hauts-parleurs sont installés partout autour du public et même au-dessus. Ce dispositif était nécessaire pour ceux qui exploitaient l'espace et donnait du relief à la musique de Ben Frost. Les sons, bien que parfois très forts et à la limite du supportable par leur nature restaient toujours impeccables grâce à la qualité des diffuseurs et à l'acoustique de la grande Nef du 104 qui se prête parfaitement, par sa grandiloquence, à ces fréquences inhabituelles.